Portrait © Lily Franey
Sabine Weiss naît en Suisse en 1924. Dès ses dix huit ans elle pressent déjà de quoi se tissera son futur : elle sera photographe puisque c’est ce qu’elle aime faire par dessous tout ! Son père, chimiste suscite très tôt chez elle l’aspect technique des choses, tandis que sa mère éveille et stimule son sens visuel et esthétique. Dès son plus jeune âge, elle lui fait visiter les galeries de peinture et les églises romanes. Son père, également chercheur, aime à la voir toute jeune tirer ses petites photos avec les moyens de l’époque.
De 1942 à 1945 elle fait l’apprentissage de son métier chez Boissonnas à Genève, maison d’une dynastie de photographes qui fête déjà ses 80 ans.
En 1945 Sabine s’installe dans un atelier de Genève mais les choses de la vie lui font quitter la ville de son enfance, elle se rend alors à Paris où elle s’installe définitivement. Entre 1946 et 1950, elle est l’assistante du photographe de mode Willy Maywald. C’est sa merveilleuse rencontre avec le peintre Hugh Weiss en 49 qui la décide tout de suite à partager sa vie à ses côtés. Sabine Weiss quitte Maywald.
Puis c’est le début des années 50, Doisneau la fait entrer à l’Agence Rapho, elle signe son premier contrat avec Vogue. Son métier bien en main, elle commence une longue carrière, naviguant entre mode, reportage, publicité …
Dans ses moments de liberté elle aime capter en toute simplicité les profondeurs de l’homme et les figer pour l’éternité dans son objectif. Ses clichés touchent Edward Steichen qui prépare sa grande exposition « The Family of Man » au MoMA en 1955 et dans laquelle il présentera trois de ses photographies. Cette première monographie met en avant la démarche si particulière de Sabine Weiss, entre réalisme et poésie, tout entière au service de l’homme, en même temps qu’elle exalte à travers l’instantanéité les forces vives de la lumière et de la composition.
Depuis le début, Sabine Weiss n’a cessé de développer une œuvre à la fois essentielle et originale dans la lignée des grands photographes humanistes français tels Doisneau, Boubat ou Ronis. Ces dernières années, Sabine Weiss se consacre à des expositions mettant en valeur toute son œuvre
dite humaniste qui la touche particulièrement.
